Le jeu de société en 2025, c’est l’histoire d’un paradoxe.
D’un côté, la courbe s’envole : +10 % de croissance au premier semestre en France. Un record.
Mieux que le Royaume-Uni (+8 %), largement au-dessus de l’Allemagne (+3 %).
Et ce n’est pas la hausse des prix qui explique l’emballement : +2 % seulement.
Ce sont les volumes qui crèvent le plafond (+8 %).
Circana pointe trois moteurs : les licences, les jeux de collection, et les titres pour adultes.
En toile de fond, une évidence : l’achat plaisir résiste à la crise.
Mais derrière l’euphorie se dessine une fracture.
Jamais le marché n’a autant produit : plus de 9 200 nouveautés en 2024.
Une avalanche qui noie tout le monde.
Les ventes se polarisent sur quelques superstars façon Wingspan ou Gloomhaven.
Les éditeurs modestes s’étouffent, les marges se réduisent à peau de chagrin.
Les boutiques, saturées, n’arrivent plus à suivre.
Et même les joueurs parlent d’épuisement face au trop-plein.
Kickstarter, longtemps oasis d’innovation, devient désert de surproduction.
La croissance ressemble de plus en plus à une fuite en avant.
Certains prônent la décélération : Ludonaute, par exemple, arrêtera les nouveautés après 2025.
Pas par faillite, mais par conviction.
Le marché du jeu en 2025, c’est un corps en pleine forme et un cœur à bout de souffle comme moi !