Cash Missing or Now ?
Le roi du plastique fond, et cette fois ce n’est plus une métaphore.
Après des années de campagnes Kickstarter millionnaires et de montagnes de figurines, CMON vend ses bijoux de famille pour ne pas couler.
💸 Le constat est brutal :
près de 10 millions de dollars de pertes depuis 2024,
une baisse de plus de 12 millions de chiffre d’affaires sur le premier semestre 2025,
et une trésorerie tombée sous le million de dollars.
Résultat : le géant a dû vendre son siège mondial à Singapour, acheté en 2017, pour 2,4 millions.
Une goutte d’eau dans un océan de dettes estimé à 29 millions.
Pour survivre, CMON a aussi bradé ses licences phares — Zombicide, Blood Rage, Anastyr, Hel: The Last Saga — et licencié une partie de ses équipes.
Mais le plus inquiétant reste sa communication lunaire.
Après des mois de silence complet, CMON a publié le 1er octobre un message “transparent” copié-collé sur toutes ses campagnes : une longue justification où l’entreprise admet être “submergée”, “en sous-effectif”, et surtout incapable d’absorber les coûts.
Résultat ? Un aveu de naufrage maquillé en bonne nouvelle.
Pire encore, pour livrer Marvel United: Witching Hour et Cthulhu: Dark Providence, CMON réclame désormais quelques centimes supplémentaires aux backers : 0,69 $ ici, 2,30 $ là.
Des sommes dérisoires, mais un signal désastreux : les joueurs doivent payer pour que leurs propres jeux quittent l’entrepôt.
Le cercle vicieux est complet : plus de retards, plus de remboursements, moins de cash, plus de retards encore.
Le Kickstarter juggling – ce funambulisme financier où l’on finance un projet avec le suivant – a fini par céder.