Une carte, un scan, 30 secondes d’un tube qu’on croyait récent… mais qui date d’il y a dix ans. Avec Hitster, notre mémoire déraille.
Simple, immédiat, dévastateur. La frise n’attend que vous.

Hitster est un jeu d’ambiance entièrement construit autour d’une idée simple : remonter le temps en musique. Chaque carte représente un titre, un QR-code, et l’année de sortie. On scanne, on écoute quelques secondes, et on doit replacer la chanson dans une frise chronologique personnelle.

L’intention est claire : déclencher de la nostalgie instantanée, des souvenirs qui resurgissent, des certitudes qui s’effondrent, et ces rires un peu nerveux qu’on lâche quand on découvre qu’un morceau qu’on croyait “tout récent” date en réalité de 2004.

Un voyage musical en cartes

Ce n’est pas un jeu de stratégie, ni un quiz savant : c’est un jeu d’instinct, d’intuition, de mémoire approximative.
Un jeu qui fonctionne parce qu’il touche à quelque chose de commun : la bande-son de nos vies.

Chaque joueur commence avec une carte posée devant lui : c’est le début de sa frise chronologique.
À son tour, on pioche une nouvelle carte, on scanne le QR-code, la musique démarre — quelques secondes suffisent.

Le défi est simple :
👉 placer la nouvelle carte au bon endroit dans la frise, avant, après ou entre les titres déjà posés.
On révèle ensuite l’année indiquée sur la carte :

• Bonne position → la carte reste, la frise s’allonge.
• Mauvaise position → elle est défaussée (ou récupérée par un autre, selon la variante).

Les modes “Pro” et “Expert” ajoutent des exigences : retrouver le titre, l’artiste, voire l’année exacte.
Le premier joueur à poser 10 cartes correctement remporte la partie.

Hitster repose sur une mécanique hybride qui fait tout son charme : un blind-test qui se transforme en jeu de timeline. Un mélange aussi évident qu’efficace. La musique sert d’indice, de souvenir, parfois de piège — et c’est cette tension entre instinct et réalité qui crée le jeu.

L’autre idée forte, c’est le niveau d’exigence modulable :

• en mode simple, on se contente de “avant ou après” ;
• en mode Pro, on doit aussi reconnaître l’artiste et le titre ;
• en mode Expert, on doit carrément retrouver l’année exacte.

Ce système ajuste l’intensité sans alourdir la table.
Enfin, la dépendance au QR-code crée une fluidité parfaite : aucun matériel encombrant, aucune mise en place. Une carte, un scan, un doute qui s’installe. Voilà tout.

Presque pas un quizz musical !

Hitster a ce pouvoir étrange de réveiller des chansons qu’on avait complètement oubliées. On scanne, ça démarre, et tout à coup un morceau de notre adolescence — ou un tube qu’on pensait disparu — revient nous gifler gentiment. Et même quand on ne connaît pas du tout la chanson, on tente une date au feeling… et parfois, ça passe. C’est ça la force du jeu : il laisse une place énorme à l’intuition, au “je sens que c’est plus vieux que ça”, et chaque réussite surprend autant qu’elle fait rire.

En famille, c’est une bénédiction. Les générations se mélangent, chacun apporte sa culture musicale, et tout le monde peut jouer avec les mêmes armes. Les parents brillent sur les années 80, les ados dominent les années 2010, et les autres naviguent entre les deux. C’est simple, immédiat, et surtout : ça marche à chaque fois.
C’est fluide, c’est rapide, c’est fun. Le genre de jeu qui ne demande ni explication, ni matériel, ni effort — juste de se laisser porter.

Le catalogue reste très tourné vers l’international, avec peu de chansons françaises, ce qui laisse un petit vide dans une table 100 % francophone. Et pour la version Bingo, on regrette vraiment l’absence d’une mention “groupe ou solo”, qui aurait rendu certaines cartes plus lisibles.

Mais malgré ces petites frustrations, Hitster reste un vrai coup de cœur.
Un allumeur de soirée brut, efficace, généreux.
Un jeu qui fait rire, discuter, douter, chanter — et surtout, qui rappelle que la musique a toujours deux dates : celle de sa sortie… et celle où elle nous revient.

Hitster Summer Party