Ma famille normale contre les zombies

Ma famille normale contre les zombies

Une famille en vacances dans la Bretagne profonde, se retrouve fort dépourvue, quand plein de gens morts, de leur tombes, sont « reviendus ».

Il existe des ouvrages, comme « Ma famille normale contre les zombies », destinés à la jeunesse qui, pourtant, seraient plus adaptés à un public adulte. Pas spécialement pour leurs propos (quoique) ni leur contenu pictural, mais plutôt par les références et le second degré sous-jacent qu’ils véhiculent et qui, arrêtez-moi si je me goure, ne me paraissent pas, ou peu, compréhensibles pour le public visé de prime abord : les jeunes ou les footballeurs.

« Ma famille normale contre les zombies » rentre exactement dans cette fine analyse littéraire dont moi seul ai le secret.

« Ma famille normale contre les zombies » est une espèce (rare) d’hybride entre le roman, le roman graphique (grande mode) et le journal intime, conté par Vincent Villeminot et mis au trait par Yann Autret (subtil jeu de mot) et publié chez Nathan.

« Ma famille normale contre les zombies » nous invite à suivre une famille composée de : Madoloup, notre héroïne de presque 16 ans, de son frangin aîné ThéoPaïle, de ses deux petites sœurs Sarouchka, 13 ans et Louve, 5 ans, de sa mère Jul, Jules ou Jul’, dit aussi la « Petite Personne »  (à vous de voir) et de son père VanZan.

Toutes ces joyeuses personnes quittent leurs montagnes pour passer une partie de leurs vacances d’été dans la plus belle région du monde qu’est la Bretagne (mais non, nous sommes objectifs) chez les parents de la « Petite Personne » dans les Côtes d’Armor (22). Les mômes retrouvent leur cousine Louisette (14 ans) et s’empressent d’aller voir la mer…

Tout se passe plutôt bien lorsque ces cons de goélands commencent à partir en vrille et que Louve, la petite dernière, devient aussi agressive qu’un Gollum mal luné à qui on aurait piqué l’anneau unique. Non mais… J’vous jure.

Voilà, c’est pour l’ambiance et pour vous mettre dans le bain. Le livre de « Ma famille normale contre les zombies » , est plutôt un bel ouvrage en bichromie (deux couleurs hein…) en noir et rouge. À l’inverse de la talentueuse et inoubliable… euh… qui ça au fait ? Ah oui ! Jeanne Mas.

Extrêmement bien écrit (à mon sens), j’ai pris un réel plaisir à le lire et à rigoler aux injonctions et autres vannes (56) douteuses des membres de cette famille qui n’a rien à envier aux Simpsons (Springfield), avec une bonne dose de sarcasmes et de second degrés quasiment à chaque page. Je vous dis c’est un bonheur de lecture.

Une histoire de zombies, somme toute, banale devient une odyssée d’humour bien senti, jamais vulgaire (enfin pour qui ne comprend pas « l’anglais modafoqua »  de ThéoPaïle) qui transporte bien plus un jeune adulte, comme je vous le disais en intro, qu’un jeune de 13 ans qui risque de ne pas apprécier à sa juste valeur le récit décalé de Vincent Villeminot. Pas sûr même que Nadine M., (dit « la quiche [de] Lorraine »), comprenne elle aussi.

Les illustrations de Yann Autret ne sont pas en reste car elles sont spontanées, limpides et efficaces. Simples et compréhensibles, elles portent en elles l’âme même de la dérision du récit. Et puis l’echidné, spectateur/acteur du temps qui passe dans l’histoire, est membre à part (entière) de « Ma famille normale contre les zombies » . C’est hilarant (Clinton).

Bref, « Ma famille normale contre les zombies »  est une réussite de la littérature jeunesse qui fera surtout passer un super moment aux parents désireux de trouver dans des écrits de franches et subtiles déconnades.

L’article de Ma famille normale contre les zombies est paru dans le numéro 2 de l’encéphalovore (à télécharger -gratuitement – ici).

 
Rédigé par
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