De Charles Couronnaud chez Multivers
Pour 2 à 5 joueurs de 12 ans pour 45 à 60 mn de traque !
Chasse mutuelle entre une Bête et des Enquêteurs se déroulant en France au 18ème siècle.
C’est en l’an 1764 que la bête apparut sur nos terres et les fit siennes. Un an plus tard, sa renommée dépassait les frontières de notre province et l’on commençait à penser que nul mortel n’en viendrait jamais à bout. Sous ses assauts, le pays de Gévaudan s’enfonçait peu à peu dans les ténèbres.
Pour gagner, la Bête doit faire au moins 25 victimes avant la fin du jeu qui se déroule saison après saison pendant 3 ans. Le ou les Enquêteurs doivent soit l’en empêcher, soit la démasquer en identifiant son identité secrète.
À chaque tour, un événement saisonnier se produit, la Bête planifie son attaque, les enquêteurs se déplacent, la Bête fait ou non des victimes, et enfin, les enquêteurs inspectent le lieu où ils se trouvent.
Chaque enquêteur est spécialisé dans une identité de la Bête : par exemple, l’Évêque de Mende saura identifier un démon, tandis que l’envoyé du Roy démasquera plus facilement si le coupable est de nature humaine.
Une partie se déroule sur 3 ans avec 4 saisons chacune (3 manches de 4 tours) :
- Les événements tirés au printemps et en été aident un peu les investigateurs. Ceux tirés pendant l’automne et l’hiver sont plus avantageux pour la Bête.
- La Bête choisit secrètement où frapper ensuite et peut utiliser des pouvoirs spéciaux.
- Les investigateurs choisissent où ils se déplacent.
- La Bête révèle son emplacement et le nombre de victimes dépend de la distance parcourue, des PNJ présents sur place, si un pouvoir spécial a été appliqué et si un investigateur est présent ou non.
- Les investigateurs présents dans un lieu visité par la Bête au cours des 3 dernières saisons peuvent vérifier s’ils peuvent couper la Bête d’un de ses pouvoirs ou si la Bête a risqué son identité secrète pour activer un de ces pouvoirs.

J’ai adoré.
Faut dire que je suis client de ce genre de jeu : les jeux asymétriques, les jeux de traque, les 1 contre tous… ça me parle. Et celui-là, il fait vraiment le taf.
Les règles sont simples, ça tourne vite, et surtout : quelle tension !
Quand tu joues la Bête, t’as le cœur qui s’accélère à chaque tour. Quand tu joues enquêteur, t’es en mode esprit d’équipe, à essayer de griller les plans de ton pote en face (que tu regardes de travers en te disant : “Non mais je suis sûr qu’il est passé par là !”).
Le matos est super beau (ok, les cartes mériteraient mieux, mais le plateau est magnifique). Et surtout, l’immersion est totale : tu ressens vraiment la traque, et le stress monte au fil des 12 tours.
C’est plus nerveux qu’un Whitechapel, plus rapide qu’une Fureur de Dracula.
À 5 joueurs, c’est là qu’il donne le meilleur. Mais même à 2 ou 3 ça marche bien (moins de discussions mais un vrai duel mental).
Bref : c’est tendu, c’est beau, c’est intelligent.
Je valide, j’y retourne, et je le recommande à tous les amateurs du genre. Un vrai bon jeu de traque asymétrique, comme on en voudrait plus souvent.